Nom du lieu :

Sentinelles du bois de Harre

Proposé par :

Franca

Accès public?

oui

Description

Un curieux mois de novembre qui enregistre de grands retards dans le coloriage de ses chênes, bouleaux, hêtres, et autres de l’espèce vivante. Tandis que les arbres de l’espèce morte  échappent au phénomène. Ce tronc creux, terne, de plus de deux mètres – probablement un hêtre – héberge désormais sur toute sa circonférence de drôles de petits gnomes gris clair, blancs, noirs ou encore, à la base, couleur noisette.  Des champignons appelés amadouviers qui font sentinelles à la croisée de trois chemins du bois de Harre.

Leur nom renvoie à l’amadou mot, d’origine provençale, qui signifie « amoureux ». Pas joli ça !? Ils s’appellent aussi « allume-feu » à cause de leur tendance à s’enflammer. Mais attention ces jolies consoles à la chair épaisse sont aussi des suceuces d’âme arboricole.  Autrefois — et qui sait encore et toujours — on les ramollissait pour les utiliser comme cicatrisant ou  teinture végétale. 

Aujourd’hui ces champignons résistant à tous les climats servent surtout de repères aux usagers des chemins peu expérimentés ou égarés.. On les regarde, on les photographie, on les touche, on les admire même s’ils ont fait mourir l’arbre squatté.  En bonne entente avec les autres vivants de la forêt proche, ils continuent de fructifier, de se métamorphoser, entassant leurs jolis chapeaux.

Et nos petits gnomes de se réjouir des yeux qui les effleurent, des doigts qui les tâtent, de l’émerveillement suscité chez les enfants et pas que bien sûr…